À l'occasion de la parution de Qui sont les LGBT+ ?, illustré par Élodie Perrotin, découvrez l'interview de l'autrice : Cécile Benoist.

 

Cécile, c’est la première fois que vous écrivez pour les Éditions du Ricochet. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
En tant que sociologue de formation, je suis très attentive aux liens qui unissent les personnes ou à ce qui génère des tensions, à notre manière de nous inscrire dans notre environnement social ou naturel. Après un parcours dans l’édition et la presse jeunesse, j’ai décidé de me consacrer pleinement à des projets d’écriture. Je travaille à partir de commandes, de sujets que je propose et je développe des créations plus personnelles, des livres qui jouent sur les frontières entre les genres. Cela peut prendre la forme d’articles, de documentaires, de fictions. Je participe également à des projets locaux et internationaux d’éducation artistique et culturelle.

 

En découvrant la collection POCQQ, vous avez eu envie de travailler avec nous sur une thématique qui vous tenait particulièrement à cœur : les personnes LGBTQIA+. Pourquoi vouliez-vous développer ce sujet auprès des ados ?
En préparant un article sur l’homophobie, je me suis aperçue qu’il y avait une méconnaissance des personnes et de « l’univers » LGBTQIA+, et une réticence à aborder les sujets les concernant auprès des enfants et des ados. J’avais envie de débunker les idées reçues, d’autant plus qu’on assiste à une montée inquiétante des LGBTphobies et que l’éducation à la sexualité n’est pas assurée conformément à la loi dans 85% des établissements scolaires en France !

 

Quels messages souhaiteriez-vous que le public retienne (à la lecture) de l’ouvrage ?
J’espère que les lecteur·ices prendront conscience que les orientations amoureuses et sexuelles sont variées, que le fait d’être une personne homosexuelle, bisexuelle, intersexe ou trans n’est pas un choix. J’ai essayé aussi de montrer la richesse d’une société plus ouverte, plus queer.

 

Pourriez-vous nous donner quelques exemples d’infos les plus marquants que vous avez apprises sur le mouvement LGBTQIA+ pendant vos recherches ?
Concernant les mouvements pour la reconnaissance des droits des personnes LGBTQIA+, j’avoue être allée de (mauvaise) surprise en surprise. Par exemple, l’homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé seulement en 1993 et la transidentité en 2022 ! J’ai beaucoup appris sur l’intersexuation qui concerne 1,7% des naissances en France et qui est pourtant un sujet ignoré d’une grande partie de la population.

 

Certains chapitres ont-ils été plus difficiles à écrire ? Y a-t-il des sujets que vous auriez aimé avoir le temps/l’espace de plus développé ? 
Le chapitre sur les violences a été compliqué. Sur ces thématiques, il faut trouver le bon équilibre entre l’exposition des faits sans édulcorer et une manière sensible de transmettre adaptée au lectorat. 
J’aurais aimé développer davantage l’aspect historique, car il permet de comprendre la situation actuelle, tout comme les représentations culturelles et le « mouvement queer » qui ouvrent sur des réflexions plus artistiques, sociologiques et politiques.

 

Avez-vous d’autres projets en cours pour 2024 ? 
J’ai deux autres publications qui paraîtront prochainement : Secrets d’éléphant (chez Actes Sud jeunesse, illustré par Loïc Froissart), un documentaire animalier humoristique, et Danse Sadako ! (chez Balivernes, illustré par Nicolas Lacombe), un album de fiction sur le thème de l’accomplissement de soi dans l’univers des grues d’Hokkaido, au Japon. Et je continue toujours à écrire en presse jeunesse, notamment des portraits de femmes inspirantes pour le magazine Julie.

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